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Rechercher : point de vue

7) Pour tirer le meilleur parti de la critique, un dernier truc

Passez donc de l'autre côté de la barrière : choisissez-vous un auteur sérieux et faites-vous bêta-lecteur vous-même. Vous verrez que critiquer n'est pas une chose facile, vous en apprendrez énormément sur l'art de l'accepter et vous progresserez sur vos propres textes.

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Conclusion

Et maintenant que vous savez accepter le regard de l'autre, que vous avez appris à ajouter un chapitre, à en supprimer un autre, à tailler dans vos darlings, effacer vos virgules, vos adjectifs, vos adverbes, que vous pouvez réinventer une scène ou un personnage à partir d'une critique constructive, trouver le bidule qui coince et l'ôter délicatement sans faire tout s'écrouler... Que vous avez appris à faire des corrections spectaculaires qui décoiffent vos bêta lecteurs et les laissent sur le flanc. Que vous maîtrisez l'art de vous remettre en question tout en restant inflexible sur ce qui est vraiment important à vos yeux...  Alors vous êtes fin prêt pour l'édition.

Parce qu'à votre avis, que se passera-t-il si un éditeur accepte un jour de publier votre roman ?

Il va vous demander des corrections, pardi ! Alors autant y être préparé...

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Mort d'un auteur non publié !!!

Une fois n'est pas coutume, je vais faire ici publiquement de la réclame pour un roman et un auteur. Il s'agit d'un roman de fantasy, dont je vous parlerai plus longuement une prochaine fois, et d'un auteur que vous connaissez bien puisque C'EST MOI !!!

Eh oui, Tonton Beorn, votre serviteur, n'est plus un "auteur amateur" ou un "auteur débutant" ou... enfin, si, je suis encore tout ça évidemment et je le resterai jusqu'à la fin de ma vie, probablement, mais... je vais passer de l'autre côté du miroir !

La sortie en librairie est prévue en septembre 2010 pour le premier tome et novembre 2010 pour le second (bien sûr, les dates peuvent encore changer). Oui, il y a deux tomes et oui, ils sont écrits et terminés tous les deux.

L'éditeur en question, c'est Mnémos. Les amateurs de fantasy connaissent. Pour les autres, je me contenterai de dire que c'est la maison qui a lancé une bonne partie des auteurs de fantasy et de SF francophones qui comptent aujourd'hui. Elle possède un joli petit catalogue de 200 titres et ses romans sont diffusés dans toutes les librairies pourvues d'un honorable "rayon SF" (oui, oui, on les appelle toujours des "rayons SF", même si en général, la fantasy y est majoritaire).

Rendez-vous sur ce blog pour que je vous livre, une par une, toutes les étapes par lesquelles passe un premier roman...

 

Mesdames et messieurs, fidèles lectrices et lecteurs, vous tous que j'aime, j'ai donc une grande nouvelle à vous annoncer : C'EST OFFICIEL, LA VIE EST BELLE !!!

Je fais à tous des poutous indécents, qui claquent et qui font des bulles, et je m'en vais danser la polka en buvant du champagne. Musique !!!

 

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L'histoire de la belle Jéhanne et du chevalier Mnémos

Aujourd'hui, je vais vous raconter l'histoire de la belle Jéhanne et du chevalier Mnémos, de leur copul union et de tous les petits bébés bouquins qu'il en résulta.

Mes excuses à ceux qui l'ont déjà entendue...


1) Comment naquit Jéhanne.

Jéhanne naquit d'un ras le bol de ma part pour la littérature blanche, que je pratiquais depuis des années.
L'accouchement dura 5 semaines (pour la partie 1), et c'était il y a 5 ans.
Je me souviens très bien de la date parce que je me suis mangé un PV pour excès de vitesse à la deuxième semaine (le seul de ma vie). Ce qui nous enseigne qu'à l'instar du téléphone portable, l'écriture d'un roman rend la conduite dangereuse.

2) Comment vint l'idée de l'envoyer, et à qui.

Après avoir relu Jéhanne 1 pendant deux ans, écrit et relu Jéhanne 2 pendant deux ans, j'avais un bon gros bébé à vendre.
Mais entretemps, l'état de l'édition en matière de fantasy m'avait désespéré et j'avais ré-écrit de la blanche avec "Le jour où", que certains connaissent (blanche? fantastique? sais pas trop).

Mais en bon papa plein de remords, je refusais de me dire que Jéhanne n'aurait pas sa chance.
Je l'ai donc imprimé à la maison. Puis relié au boulot, en secret entre midi et deux avec la trouilloteuse de la doc, ça m'a pris une semaine parce que pour le travail manuel, je suis aussi doué qu'un steack haché et que j'étais mort de trouille au moindre craquement dans le couloir.

Et puis zou, j'ai posté le bidule. Pour Mnémos uniquement. Nesti sentait le sapin. Brag' tenait porte close. Et Mnémos, j'aimais bien.
Je savais qu'ils étaient en mauvaise forme, qu'ils avaient publié peu de premiers romans ces derniers temps, mais bon...

Ensuite, avec le sentiment du devoir accompli (vogue, petite bouteille à la mer), j'ai complètement oublié.
J'avais envoyé LJO à quinze éditeurs jeunesse et je courais tous les jours à la boîte aux lettres me prendre des baffes à coups de "ne correspond pas à notre ligne éditoriale" comme un vrai putching-ball de compétition. J'étais trop occupé à tamponner mes gnons pour repenser à Mnémos qui, de toute façon, faisait le mort.

3) Un an passe. Bien tassé.

Parfois, je repense à Jéhanne avec nostalgie. Je tombe sur une interview de Celia Chazel, qui me déprime. Mais je passe surtout mon temps à peaufiner LJO pour un nouvel envoi : LJO, j'y crois !

4) Je reçois un mail d'Hélène Ramdani intitulé "ton manuscrit".

Je connais Hélène, c'est l'ex directice du Navire en pleine ville. Très chouettes bouquins.
J'ai gagné un concours de nouvelles là-bas, et on a fréquenté un ou deux forums communs. Elle connaît tout le monde sur les forums. Seulement "le Navire" a fermé ses portes en juillet. Et puis d'abord, je n'ai rien envoyé au Navire, moi ?

Je flaire le mail, je tourne autour. Un virus ?
J'ouvre quand même, je fronce le nez. Elle me dit de lui envoyer mon manuscrit sous format électronique, elle a lu le premier chapitre et ça l'intéresse.
Comment Hélène a-t-elle reçu un manuscrit de LJO ???
Je vous jure qu'il m'a fallu dix minutes pour comprendre qu'elle parlait de Jéhanne. Et pour voir que son adresse finissait en "mnemos.com".

Ben oui, après un an, les souvenirs s'estompent...

5) Une fois que c'est monté jusqu'au cerveau, mon ryhtme cardiaque s'accélère.

Et puis je réponds : je la supplie d'attendre encore 15 jours, histoire de relire le manuscrit (je ne l'avais pas relu depuis plus d'un an ! argh ! je relis toujours des bouts de mes manuscrits tous les 15 jours !)
Je le renvoie début janvier. Je la remercie 500 000 fois. Elle me répond que niet, faut pas dire merci : il est juste sur la pile des manuscrits pré-sélectionnés par le comité de lecture.

Je me dis : j'ai 20% de chances.
Mon rythme cardiaque ne retombe pas.

6) début février,

Elle m'écrit pour me dire qu'elle a commencé la veille et qu'elle a lu la moitié. Qu'elle adore, c'est un "page turner" et j'ai "le sens du rythme juste". Mon rythme cardiaque, lui, commence à protester : ça fait déjà un mois et demi qu'il fait des heures sup'.

Je me dis : j'ai 50% de chances.

7) 24h plus tard, nouveau mail : elle a fini.

Je me dis : 80% de chances.

8) Deux jours après...

... c'est le 6 février, elle me dit qu'elle a décidé de le présenter au comité éditorial du 9 mars pour le proposer à la publication fin 2009 ou plus probablement début 2010. Qu'il y aura très peu de corrections, un peu sur la fin. Me dit qu'il n'y a pas de raison de m'en faire, c'est une formalité. c'est justement pour trouver de nouveaux auteurs qu'on l'a embauchée.

Mon rythme cardiaque passe un cap. Il ne savait même pas lui-même qu'il pouvait aller si vite.
Je me dis : 90%

9) Le 09 mars...

... j'appelle Hélène comme convenu à 19h et elle me dit (après "c'est qui ?" parce que j'ai oublié de me présenter) "j'ai une bonne nouvelle pour toi."
Comme la taille leur fait peur, le comité a préféré le publier en deux tomes plutôt qu'en one-shot.
Elle me demande si ça va.

Je réagis avec autant de vivacité qu'un homard bouilli. "ouais. chouette. merci"
Et dès que je raccroche le téléphone, je saute partout dans le salon en poussant des cris d'indien.
Mon petit me regarde et dit à maman : "a bobo papa !".

Je crois qu'il pensait à mon rythme cardiaque.
...

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Tonton interviewé par RTL (la classe, non ?)

Ha ha !

Aujourd'hui, la France entière a entendu parler de votre tonton préféré. Oui, oui, figurez-vous que dans la queue pour le Salon du livre, votre serviteur, accompagné par quelques grenouilles de CoCyclics, a été interviewé par Léa Zilber, une jeune et charmante journaliste de RTL.

Le nom de "Paul Beorn", de "Mnémos" et de "La pucelle de Diable-Vert" ont été cités, je n'en reviens pas. Merci RTL ! Vive Léa Zilberg !!! (smack smack, où est-ce que je t'envoie les chocolats ?)

L'extrait dure 1'13" et je passe à la fin, j'ai l'air d'un ahuri mais que voulez-vous, il n'y a pas tromperie sur la marchandise : c'est exactement ce que je suis. Mais je vous laisse admirer la voix ferme et assurée des deux amies qui me précèdent -les géniales Silène et Garulfo- qui ont dompté le micro comme comme des dresseurs de fauves professionnels. Au passage, vous noterez la publicité pour CoCyclics...

"Les grands éditeurs reçoivent jusqu'à 8000 manuscrits par an et en rejettent en moyenne... 98%" par Léa Zilberg :
podcast

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Interview : celle par qui La Pucelle passa le ”premier tri” (1)

Ce soir, en exclusivité sur Tonton Beorn TV, une interview spéciale de « Edhelwen ». Vous ne savez pas qui c'est ? Haha. C'est la dame de l'ombre, la cheville ouvrière de l'édition, elle fut... stagiaire chez Mnémos ! Elle participa au premier tri des manuscrits ! Elle fut celle par qui La Pucelle fut d'abord lue et choisie !

Quelques questions s'imposent sur cette expérience, non ? Moi en tout cas, quand je l'ai rencontrée, j'en avais un millier à lui poser.

 

Beorn : Bienvenue sur radio Tonton, Edhelw, et merci de répondre à quelques questions (promis, il n'y aura pas de piège). Commençons : qu'est-ce qui t'a fait choisir Mnémos pour faire ton stage, et combien de temps es-tu restée ?

Edhelw : Alors... c'est une longue histoire. Pour faire bref : je devais faire un dossier pour la fac sur le métier d'éditeur. Me voilà donc au milieu du Salon du livre, cherchant désespérément un gentil éditeur à interroger. Gilles Dumay (de Denoël) accepta d'être interviewé, puis il me conseilla de rencontrer Célia Chazel, à Mnémos. Le courant est vraiment bien passé, je suis repartie de là-bas avec un livre sous le bras et une info importante : Mnémos prend régulièrement des stagiaires. Deux ans plus tard, j'ai de nouveau frappé à sa porte et j'ai eu la chance d'y rester trois mois.

Beorn : Quelle formation as-tu et quels sont tes projets, à présent ?

Edhelw : J'ai une licence de lettres modernes et un master professionnel "Métiers de l'écrit et de l'édition" (enfin, je dois le soutenir en septembre prochain). Je commence bientôt un long stage (toujours en littérature de l'imaginaire), avant de rentrer définitivement dans le monde du travail.

Beorn : Quel était ton travail au cours de ce premier stage chez Mnémos ? As-tu contribué à ce qu'on appelle « le premier tri » des manuscrits ?

Edhelw : En effet, c'était clairement ma "mission" pendant trois mois. Lorsque je suis arrivée, Mnémos avait beaucoup de retard au niveau des manuscrits... du coup j'y ai consacré 90% de mon temps. Mais j'ai également prêté main forte sur la communication, et j'ai fait quelques travaux de correction.

Beorn : Comment ça se passait, ce tri ? Tu étais chez toi ? Toute seule ? Avais-tu des instructions en particulier ? Tu en as regardé combien ?

Edhelw : Non j'étais dans les bureaux de Mnémos à Paris en compagnie de Célia Chazel et Claire Couturier. Je faisais face à une véritable montagne de papier qui augmentait chaque jour.
Au début cela fait peur, on craint de laisser passer LE manuscrit en or. Et puis Célia m'a expliqué que sur 100 manuscrits, un seul environ serait publié... et que celui-ci serait un véritable coup de cœur. En fait c'est un peu le système du coup de foudre :p
En trois mois, j'ai étudié un peu plus de 200 manuscrits.

Beorn : Argh, ça fait peur. Et des coups de foudre, tu en as eu, finalement ?

Edhelw : Oui !!! J'en ai eu 4 ^^
Le premier : le manuscrit de L'Ange blond de Laurent Poujois (qui a été publié depuis).
Le second : un manuscrit de Frédéric Delmeulle (qui sera publié en juin).
Le troisième : Opale de Bénédicte Taffin... malheureusement il ne correspondait pas à la ligne éditoriale de Mnémos. Je fus vraiment heureuse quand elle m'a appris qu'elle serait finalement chez Gallimard !
Et le dernier... et bien ce fut la Pucelle ;)

Beorn : Qu'est-ce qui te rebutait au premier abord, dans un manuscrit ?

Edhelw : Sans hésitation : les maladresses d'écriture.
Et puis après bien sûr le manque d'originalité...

Beorn : Avant d'en choisir un, te posais-tu beaucoup de questions ou est-ce que c'était une évidence à chaque fois au premier coup d'œil ? C'était : "celui-là, il illumine toute la pièce quand on l'ouvre" ou plutôt "pt'êt' bien que oui, pt'êt' bien que non" ?

Edhelw : Eh bien pour les quatre cités c'était absolument une évidence ! On les dévore, on y pense en rentrant chez soi et on a qu'une hâte : continuer de les lire le lendemain matin !
Après il y a beaucoup de "mouais... peut-être... on peut pas dire que c'est mauvais..." Pour cette catégorie il fallait systématiquement plusieurs avis. Mais en général s'il n'y a pas de coup de cœur immédiat, ils ne seront malheureusement pas retenus.

Beorn : Si tu devais ne retenir une seule chose qui t'aurait surprise dans ce stage, qu'est-ce que ce serait ?

Edhelw : Cela ne m'a pas tellement surprise, mais c'est vraiment agréable de constater que tout le monde est véritablement passionné par ce qu'il fait.
Et puis sinon je n'aurais jamais pensé que les français écrivaient autant !

(la suite au prochain épisode ; laissons-la souffler un peu)

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Les corrections demandées par l'éditeur : comment ça se passe ? (1)

A mes heures perdues, avant d’avoir un éditeur et quand c'était encore un fantasme, je pensais parfois à cette fameuse question des corrections. C’était une vague crainte qui venait légèrement ternir mon beau rêve, comme un petit nuage suspect sur un horizon tout bleu.

Eh bien, ce vilain nuage sombre, je l’ai rencontré, je l’ai traversé et je vais vous raconter à quoi il ressemble. Je ne prétends pas faire un article universel sur la question, mais je vais juste raconter ma petite expérience à moi, celle que je connais.

Quand Hélène Ramdani m’a confirmé que « La Pucelle » serait publiée, elle m’a tout de suite dit : « il n’y aura quasiment pas de corrections, c’est un manuscrit nickel,  » et elle a ajouté « il faudra juste me redessiner la fin ». J’en ai parlé à mon amie Bénédicte Taffin (http://benedictetaffin.blogspot.com/) qui publie son premier roman chez Gallimard jeunesse. Elle a bien rigolé et elle m’a répondu : « ils disent tous ça et tu te retrouves avec des mois de boulot ! »

La suite, comme on le verra, ne lui a pas vraiment donné tort…

Or donc, la fin représentait environ 50 pages (sur 420). Les indications d’Hélène Ramdani étaient succinctes. Je peux vous les rapporter fidèlement sans trahir l’intrigue, voyez plutôt : il s’agissait « d’étoffer une scène d’une page ou deux » et pour les 49 autres pages, « je ne sais pas trop, j’hésite : soit plus long, soit plus court. »

Je n’ai pas ergoté une seconde : j’avais toujours eu conscience que quelque chose clochait dans cette fin et ces quelques mots m’ont suffi à débloquer la situation, tout en me laissant toute liberté pour y arriver.

C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’entre Hélène et moi, ça allait coller. [la suite au prochain numéro, ladies and gentlemen, je vous laisse sur ce suspense insoutenable]

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La Pucelle en librairie !

Chers téléspectateurs, nous interrompons nos programmes habituels pour vous faire part d'une dépêche qui vient tout juste de nous parvenir depuis Paris : on aurait vu "La Pucelle de Diable-Vert" en librairie !

Notre envoyé spécial sur place, Paul Beorn, nous confirme que dans toute la France, on peut voir la même scène de dérouler sous nos yeux : des libraires sortent le roman de cartons de livraison et le placent sans vergogne sur leurs étagères.

Nous savons pourtant que la date de sortie officielle du roman est prévue pour le 23 septembre, n'est-ce pas ? Cette date a été fixée par les Editions Mnémos elles-mêmes, n'est-ce pas ? Alors que diable font ces romans en rayon ?

Eh bien, mesdames et messieurs, devant vos oreilles ébahies, je vais vous donner le fin mot de l'histoire : La Pucelle est en avance ! Elle est arrivée sans prévenir, comme à son habitude, hop, nuitamment, discrètement, avec l'audace qui lui est coutumière, et elle a pris tranquillement sa place au nez et à la barbe du calendrier.

Bref. Si vous n'avez pas tout suivi, voilà ce qu'il faut retenir : ça y est, c'est parti ! Pour 18 euros (ou 17 euros 10) vous pouvez dès maintenant faire l'acquisition du Tome 1 !!

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Après La Pucelle, La Volte.

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Souris, lecteur, souris ! Et repose ce livre comme si de rien n'était. Désinvolte, elle t'a repéré. La mini-boule du plafond. La webcam de surveillance. Si tu tardes trop, elle va se focaliser, transmettre ton image et là…, là, les ennuis vont commencer. Passe ton chemin et laisse les 17 auteurs de science-fiction clamer leurs craintes pour ton futur. Ça ne te concerne pas !

Les auteurs : Ayerdhal, Stéphane Beauverger, Paul Beorn (AU CAS OU TU NE L'AURAIS PAS REMARQUE, Ô LECTEUR PRESSE, JE SOULIGNE QU'A CET ENDROIT FIGURE MON PETIT NOM A MOI - MAIS IL S'AGIT SANS DOUTE D'UNE ERREUR DE FRAPPE) , Bernard Camus, Sébastien Cevey, Philippe Curval, Alain Damasio, Danel, Thomas Day, Léo Henry, Éric Holstein, Gulzar Joby, Camille Leboulanger, Prune Matéo, Jacques Mucchielli, Jeff Noon, Jérôme Olinon.

 

 

 

Voilà donc le recueil de La Volte (vous apprécierez les grands noms au sommaire, où je me fais tout petit). Je n'ai pas pu lire les autres nouvelles, puisque je n'ai pas reçu le recueil. De la mienne, je peux seulement vous dire que cela ne ressemble pas, mais alors pas du tout à La Pucelle. On est dans de la Science-Fiction assez noire.

C'est une immense fierté pour moi d'être au catalogue de La Volte, même par la petite porte. Une bien chouette maison remplie de fous furieux, mais tellement talentueux (ah, Alain Damasio, ah, Stéphane Beauverger...). En fait, je soupçonne une erreur de fichier... Mais tant pis, c'est trop tard : ils ont déjà imprimé le recueil, nierk nierk.

Et voilà, j'en ai déjà vendu deux en dédicaces samedi dernier, parce que la librairie n'en avait que deux en stock, sinon, ils seraient partis comme des petits pains ! Ah oui, tiens, à propos de dédicaces, il faudra que je vous raconte un de ces jours les petites mésaventures d'un auteur et de son stylo dans les rayons des librairies...

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Les dédicaces : désastres et petits bonheurs

Puisque me voilà maintenant un auteur hautement expérimenté qui compte (oulah) pas moins de cinq séances de dédicaces dans sa longue carrière, je vais pouvoir vous parler de ces petits moments très fantasmés, excitants peut-être, mais surtout horriblement angoissants. Et je vais vous en parler de la plus désastreuse à la plus réjouissante.

Mais d’abord, comment prépare-t-on une dédicace ? Que doit-on écrire d’intelligent à tous ces inconnus ? Et si on faisait une énoooorme faute d’orthographe ? Pire, une faute dans le prénom ???

Eh bien, vous pouvez toujours chercher sur Internet : personne ne donne le moindre truc sur la question. Et il y a une raison à cela : il n’y a pas de truc. L’inspiration, vous la trouvez en discutant avec le client, ce n’est pas très compliqué. Ce qui est compliqué, c’est de trouver le client, mais ça, c’est encore une autre histoire…

Certes, ma maison d’édition est connue du milieu de la SFFF et plutôt bien diffusée, mais voyons les choses en face : 1) je suis totalement inconnu 2) j'écris de la fantasy. Déjà, je commence mal... J’en avais parfaitement conscience, cependant, je ne m’attendais pas à ce premier désastre absolu que fut ma toute première séance. Je vous laisse juge.

L'action prend place sous un ciel gris et pluvieux dans une lointaine banlieue parisienne, à 450 km de chez moi et à trois quarts d’heure de Paris au bout d'une ligne de RER, dans un énorme Cultura lui-même situé au sein d’une immense zone commerciale. Je ne révélerai pas son nom, histoire que la police ne vienne pas m’accuser le jour où un autre auteur furieux aura fait sauter une bombe là-bas.

Une séance de dédicaces dans ce charmant contexte ?

La date était fixée depuis un mois. L’heure aussi : 14h/18h, ma toute première rencontre avec les lecteurs, ma toute première occasion de convaincre les vrais gens de lire La Pucelle ! Je suis remonté comme un ressort depuis 6 heures du matin, heure à laquelle je me suis réveillé avec le regard brillant et la lèvre frémissante. J’ai mis mon plus beau, euh, pull, et mon plus chouette pantalon. Et même ma plus belle paire de chaussures (bon d’accord, je n’en ai qu’une seule, mais c’est la plus belle). Je me suis rasé, coiffé, j’ai compté et recompté mes marque-page, j’ai imaginé un petit millier d’entrée en matière (de quoi ça parle ? Eh bien, cela parle d’une jeune fille, blabla… S’il y a de l’action ? Bien sûr, des rebondissements à tire-larigot blabla… Du sexe ? Euh, ça dépend, vous en voulez ou non ? Oui ? Alors bien sûr, il y en a, c’est hum, soft mais il y en a. Du sexe ? Pour votre gamine de douze ans ? Grands Dieux non !)

Bref.

...

Ils avaient oublié de commander les bouquins.

La directrice a eu la bonté de s’excuser platement et de me ramener en voiture à la gare RER.

[la suite au prochain épisode...]

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