Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : point de vue

Relecture et changement de mise en page


Avez-vous remarqué comme notre texte chéri, même lu et relu mille fois, se présentait sous un jour totalement différent une fois imprimé ?

Des fautes nouvelles nous sautent aux yeux.
De vilaines tournures se découvrent, des phrases trop longues, une ponctuation illogique ou une réplique qui sonne creux…
Bref, il semble que notre œil ne soit plus le même si la page change, même si le texte, lui, n’a pas changé d’une virgule

C'est un peu comme toutes ces toiles d’araignée qu'on trouve en déplaçant un meuble, qu'on ne voyait pas du tout avant.

Eh bien, vous qui n’avez pas l’intention d’imprimer votre roman de 300 pages à chaque relecture, je vous propose une autre solution nettement plus économique : figurez-vous que ça marche aussi avec une mise en page différente. Vous écrivez sous interligne simple ? Essayez un interligne double, avec une marge, et vous verrez que votre texte n'est plus le même tout à fait.

Je vous assure qu'on fait des découvertes et qu'on améliore le texte.

Lire la suite

Soirée de lancement le 24 septembre

Mesdames et Messieurs, avec toute la science de l’organisation qui m’est coutumière, je vous annonce que depuis des semaines maintenant, Mnémos a prévu une soirée de lancement de « La Pucelle de Diable-Vert T1 » (et aussi de « Chevaucheur d’ouragan » et « Le roi d’Ebène », tous deux également premiers romans de chez Mnémos).
Cela se passera le 24 septembre, c’est à dire… euh, vendredi qui vient. Juste là.

On peut venir à partir de 18h30 et jusqu’à 22h, c’est au bar La Bodega, Paris 5ème, métro « Cardinal Lemoine », juste en face de Polytechnique. En principe, il y aura moyen de grignoter des petits choses sur place, mais ce n’est pas encore tout à fait certain.

Toute l’équipe de Mnémos sera là, ainsi que plusieurs libraires, quelques éditeurs de poche en guest-stars, des chroniqueurs, des bloggers et, bien entendu, tous ceux qui auront poussé la porte parce qu’il y avait de la lumière.

On pourra y acheter les livres ou se les faire dédicacer – ou les deux. On pourra aussi discuter avec les auteurs, les prendre en photo, leur faire la bise, toucher de la main leur épiderme mordoré, couper une mèche de leurs cheveux, arracher leurs vêtements dans un hurlement best… hum hum. Enfin, n’exagérons rien, c’est déjà pas mal, une dédicace, non ?

 

soirée lancement.jpg

 

Ah oui, au fait, le 25 je dédicacerai mon chef d'oeuvre au Cultura de Carré Senart à Lieusaint (77) et le 26 au salon du livre de Liévin (59).

Lire la suite

Le rythme de l'intrigue et le ”syndrome du Nutella”

Vous aimez l’action ? Fort bien, écrivez-donc un roman rempli de scènes trépidantes, pleines de bruit et de fureur, mais gardez bien une chose à l'esprit : « trop d’action tue l’action » (ah ah, je reconnais que c’est un peu éculé, mais il se trouve que c’est vrai).
Que serait l’Everest si toute la chaîne de l’Himalaya était un vaste plateau situé à 8800 d’altitude ? Eh bien, ce serait une plaine, je suppose. Aucun intérêt pour un alpiniste, non ?
C’est un peu comme de boire une tasse de chocolat après avoir abusé du Nutella : on ne sent plus aucun goût.

Une scène de suspense réussie, qui fait rouler des gouttes de sueur froide dans le dos du lecteur, ce n’est que la partie émergée d’un iceberg ; c’est l’élément le plus visible d’un vaste plan d’ensemble. Votre scène-qui-casse-tout doit s’inscrire au sein de scènes plus calmes, qui vont permettre un effet de contraste, ou, au contraire, arriver après une série de scènes qui auront fait peu à peu monter la tension… Et attention : elle ne doit pas non plus être immédiatement suivie d’une, deux ou trois autres scènes de forte intensité dramatique. Le lecteur, lui, ne pourra pas suivre ce rythme très longtemps.

Vous vous fichez de l’action parce que vous écrivez un roman d’amour, ou un polar à énigme au rythme lent ? D'accord, j'entends bien. Mais inutile de vous cacher au fond de la classe : vous êtes aussi concerné. Si Georgette et Léon forniquent dès la première page en se jurant un amour éternel et que ça continue comme ça sur 300 pages, vous courez à l’échec. De même que dans votre polar à énigme, si vous distribuez un indice majeur par page, vous allez lasser le lecteur : à la page 10, il va se demander si ces fameux indices étaient vraiment aussi majeurs que vous le prétendez.

Et essayez, si possible, de réserver quelque chose d’important pour la fin… Parce qu’une fois qu’il aura gravi l’Everest, votre lecteur ne sera pas très excité à la perspective d’escalader la butte de Montmartre.

C’est ce que j’appelle le « syndrome du Nutella ».

Bien entendu, le même conseil vaut pour les romans qui ne démarrent jamais, dont l’encéphalogramme reste plat d’un bout à l’autre, ou qui ont tout simplement un passage à vide, un « ventre mou » où l’on s’ennuie affreusement… Un roman, c’est un circuit de montagnes russes. Plus ou moins mouvementé, certes, mais tout de même : dans tous les romans, il faut que ça monte et que ça descende en permanence, sinon, ça n’avance pas.

Lire la suite

La plus grande qualité de l'écrivain

Aujourd’hui, je vais vous parler du moral de l’auteur amateur.
Vous avez l’impression que vous écrivez comme un pied ?
Vous avez été refusé par le dernier appel à texte / concours de nouvelles ?
Vous venez de recevoir une lettre de refus standardisée ?
Un de vos amis n’a pas aimé votre texte / un de vos bêta vous a descendu en flamme -et gentiment en plus, le salaud ?
Vous vous demandez à quoi ça vous a servi jusqu’ici de passer des heures à écrire ?
Laissez-moi vous dire quelque chose : c’est normal.

Vous ne serez jamais édité ? Peut-être.
Vous n’écrirez jamais comme un Dieu ? Sans doute.
Mais quelque chose me dit que même si vous aviez gagné ce concours de nouvelles, vous auriez quand même un coup de blues dans quelques mois. Mettons même que vous soyez publié, il y a des chances pour que ce soit une déception parce que c’est une petite maison, que vous ne vendez pas assez d’exemplaires, que vous restez à peu près inconnu. D’ailleurs, si vous devenez connu, vous ne le serez jamais autant que Marc Lévy ou que Zidane. Et puis Zidane, il y a sûrement des jours où il préfèrerait être un inconnu...

Alors arrêtez de déprimer, faites comme le bateau Playmobil de mon petit garçon : même si parfois une force mystérieuse et irrésistible vous pousse vers le fond, sachez remonter à chaque fois.

Il en faut des qualités pour être écrivain, du talent, de l’intelligence, des connaissances, de la chance, mais croyez-moi, on peut se passer de certaines d’entre elles. La plus importante, la seule dont on ne peut pas se passer, c’est la persévérance.
Je sais, ça sonne un peu cliché, mais je n'y peux rien : c'est vrai.

Alors bloup, faites-moi remonter ce bateau Playmobil à la surface après chaque tempête.

Lire la suite

Méfiez-vous de vos corrections

Quand vous avez fini votre premier jet, vous le relisez et vous le corrigez. C'est bien ! Vous le faites lire à d'autres et vous le recorrigez d'après leurs remarques. C'est encore mieux ! Un texte doit toujours être lu et relu. Et après ? C'est tout ? Erreur !

Je sais bien ce que vous pensez de ces modifications, vous vous dites « c'est forcément mieux qu'avant ». Eh bien moi je me méfie : ne faites pas confiance à vos corrections, ce sont les seuls morceaux de texte qui n'ont pas été relus.

C'est comme les retouches de peinture : elles vous paraissent jolies et pimpantes quand vous venez de passez le pinceau, mais quand elles sèchent, vous voyez le vrai résultat et parfois ce n'est pas brillant.

Quelques exemples en vrac de corrections à problème :

1) vous avez voulu éviter une répétition en changeant un terme par un autre, et vous vous apercevez que vous en créez une nouvelle ;

2) vous avez supprimé un paragraphe et vous vous rendez compte que 20 pages plus loin, on y fait allusion ;

3) vous avez charcuté un bout de phrase et du coup, il manque un mot ou il reste un morceau en trop ;

4) vous avez concocté une jolie formule en pesant chaque mot dans votre tête, mais en relisant, vous voyez que ça casse l'enchaînement des phrases.

Alors s'il vous plaît, faites plaisir à tonton Beorn : corrigez-moi ces corrections !

Lire la suite

Et zou, vive La Pucelle de Diable-Vert !

Attention ! Chaud devant !
Voilà enfin la couverture du tome 2 !
La Pucelle t2[1].jpg

Lire la suite

Quelques interviews écrites de tonton Beorn

Je m'excuse platement auprès de ceux qui les auraient déjà lues, il est vrai que certaines datent déjà de quelques semaines.

Voilà, si vous voulez tout savoir sur le régime alimentaire de tonton Beorn pendant le marathon de l'écriture, si vous voulez percer les secrets de la conception de La Pucelle, ou comprendre comment son auteur a sombré dans la fantasy comme d'autres dans l'alcoolisme, je vous donner rendez-vous sur les sites ou blogs suivants :

Sur le site "Trolls et Fantasy", qui a fait de La Pucelle son "coup de coeur", qui a décoré le site aux couleurs de la couverture du Hussard Amoureux et à qui je voue une reconnaissance éternelle - et en plus, il y avait des questions rigolotes  :

http://trolls-et-fantasy.com/spip.php?article61 (partie 1)

http://trolls-et-fantasy.com/spip.php?article62 (partie 2)

http://trolls-et-fantasy.com/spip.php?article64 (partie 3)

Sur le site "Atemporel", qui m'a laissé une tribuune libre sans question, ce qui s'est révélé... intéressant, au final :

http://www.atemporel.com/actus/entretiens/354-entretien-p...

Sur le blog de AC de Haennne, à qui je fais de gros poutous reconnaissants pour son soutien sur son blog et ailleurs (en trois parties aussi, décidément, je suis bavard, mais ça, lecteurs de ce blog, vous le saviez déjà...) :

http://a-c-de-haenne.eklablog.com/l-interview-de-paul-beo...

http://a-c-de-haenne.eklablog.com/l-interview-de-paul-beo...

http://a-c-de-haenne.eklablog.com/l-interview-de-paul-beo...

Et allez, pour la route, je vous mets aussi la critique d'ActuSF, l'un des sites majeurs du milieu de la SFFF et dont je suis fier comme un pou, surtout qu'elle vient de Jérôme Vincent (le patron, s'il vous plaît, et pas toujours tendre en tant que critique) :

http://www.actusf.com/spip/spip.php?article10319

 

Lire la suite

Sortie de ”Le jour où...” 28 octobre

Le jour où... est le livre qui a changé ma vie d'écrivain. Oh, pas en faisant de moi un homme célèbre, puisqu'il n'est pas encore publié. C'est tout simplement mon livre fétiche, mon amour de livre, celui que j'aime de tout mon coeur d'auteur.

Le jour où... C'est le manuscrit sur lequel presque tous mes relecteurs ont passé au moins une nuit blanche, le roman dont ils me demandent des nouvelles depuis des mois comme si c'était un ami qu'on avait en commun, c'est un texte qui ne laisse jamais personne de marbre.

Sortie le 28 octobre 2014 aux Editions Castelmore

A partir de 15 ans, pour lecteurs avertis

 

630x1000x1410-jour.jpg.pagespeed.ic.xNbZATwvTg.jpg

"Tous les adultes ont sombré, les uns après les autres, dans un mystérieux coma... Enfants et adolescents se retrouvent livrés à eux-mêmes. Dans une petite ville, Léo et Marie, deux lycéens de seize ans, rassemblent autour d’eux quelques amis pour vivre ensemble dans un vieil immeuble.

Mais d’autres adolescents, parmi les plus âgés, profitent de la situation, s’accaparent les réserves de nourriture et deviennent de plus en plus violents. Léo et sa bande doivent apprendre à se battre pour défendre leur liberté quand d’autres voudront imposer la loi du plus fort. Parviendront-ils à survivre jusqu’au réveil des adultes ?
Et si ces derniers ne se réveillaient jamais ?"

Lire la suite

La fantasy, un genre plein de clichés ? Où donc ??

Hé ! ils ne sont pas regardés, les autres genres !

Chers amis survivants, vous qui lisez encore ce blog, (peut-être ?)… Depuis des années et des années, j’entends toujours la même rengaine sur tous les tons : la fantasy serait un genre condamné à ressasser toujours les mêmes clichés. Oui, ce mal frapperait ce genre littéraire avant tous les autres : pas d’originalité, réutilisation ad nauseam des mêmes ficelles, effets de lassitude et de répétition constants chez le lecteur...

Et chacun de citer lesdits clichés en vrac : le héros orphelin aux origines inconnues, la prophétie, le manichéisme, les elfes des forêts aux oreilles pointues, les femmes qui combattent en petites tenues…

Pour les plus politisés, la fantasy serait pur spectacle, sans ambition, sans profondeur. Pire : elle défendrait une vision du monde naïve, machiste, hétéro et caucaso-centrée, bref, sournoisement réactionnaire.

Eh ! mais c’est dingue, ça ! Elle est passée où, cette fantasy à clichés ? Pas dans les rayons fantasy des librairies, en tout cas. Je la cherche partout ! Moi je lis plein de fantasy et je ne vois RIEN de tout ça !

Oh, je ne lis pas de romans des années 80, non, je lis de la fantasy des années 2000. Je lis Abercrombie, Rothfuss, Katz, Pevel, Hobb, Jaworski, Martin… Je pourrais en citer des dizaines. Pas d’elfes ou alors bien différents de chez Tolkien. Pas de prophétie. Pas d’orphelins aux origines inconnues. Pas de manichéisme. Pas de filles en petites tenues courant dans les herbes folles pour se jeter dans les bras d’un héros musclé.

Mais tout à coup, je suis pris d’un doute : quelqu’un s’est demandé ce que c’était que le polar ? Il y a toujours un cadavre. Et un enquêteur. Et une enquête avec des fausses pistes… Ouais, et souvent un univers noir, désabusé, avec une connotation sociale forte.

Et la SF ? Oh, il y a toujours des vaisseaux spatiaux, des extra-terrestres, des conflits géopolitiques compliqués…

La romance ? Bon sang, c’est pareil à chaque fois : un gus et une gussette se rencontrent, se détestent, et finissent par une partie de jambes en l’air.

Les romans historiques ? Oh, attendez, je sais : à une époque célèbre, des personnages célèbres vivent des faits célèbres dans des lieux célèbres… Toujours pareil.

La littérature générale, me direz-vous ? Cette catégorie fourre-tout qui monopolise tous les Goncourt ? J’ai bien peur qu’on y retrouve un grand nombre de personnages ayant une vie ordinaire, dans un monde ordinaire, qui parlent de faits de société.

Peut-être, vous qui aimez l’un de ces genres littéraires, pensez-vous que j’exagère, que je caricature, que je simplifie à l’extrême avec mauvaise foi. Je ne vais pas me défendre bien longtemps. Oui, pardon, j’avoue tout, je rends les armes : vous avez entièrement raison ! Dans chacun de ces genres, on trouve d’excellents romans où ces clichés n’existent pas, ou bien sont traités avec tellement de brio que ça ne dérange personne.

Mais alors, pourquoi tant de gens exagèrent, simplifient à l’extrême et sont de mauvaise foi en ce qui concerne la fantasy et la fantasy SEULE ? Conspuée, non pas par ces gens qui ne la connaissent pas (ces médias dominants qui nient son existence, qui refusent d’en approcher, qui font le signe de croix quand ils passent devant le rayon…) mais par ceux qui devraient la défendre : les amateurs des littératures de l’imaginaire eux-mêmes. Souvent les amateurs de SF, parfois de fantastique. Et même, entraînés par le mouvement… les amateurs de fantasy eux-mêmes !

Ma petite intuition, c’est que la raison de ce discours à sens unique est à chercher dans un problème de légitimation du genre : la fantasy est trop récente pour être honnête. Elle est trop peu étudiée à l’université. Elle peine à trouver des œuvres de référence au cinéma et dans les autres arts. Elle est aussi très présente en littérature jeunesse (littérature fortement méprisée, elle aussi).

Je, moi, en ce qui me concerne, selon mon humble avis personnel, trouve cet acharnement absurde et, disons-le, intellectuellement douteux. Pourquoi un genre littéraire serait-il plus « légitime » qu’un autre ? Tout mépris, quel qu’il soit, me semble toujours frappé au coin de la paresse intellectuelle.

Vous n’aimez pas la fantasy ? Parfait, chacun ses goûts. Mais de grâce, messire, ma dame, de passage sur ce blog, n’allez pas raconter partout des mensonges à son sujet, juste pour hurler avec les loups. Moi les polars ou la SF, j’en lis peu mais je tombe parfois sur des titres qui m’intéressent. Je ne crache pas dessus comme un footballeur sur la pelouse. Alors, peut-être pourriez-vous, vous aussi, laisser tomber les idées préconçues et essayer au moins une fois, pour voir ?

En fantasy, je vois tout le contraire de clichés ressassés : je vois un formidable bouillonnement d’idées et d’imagination, un renouvellement constant. Moins de sorties, peut-être, mais des titres jubilatoires, pleins de mordant, qui renversent tous les codes et qui gardent un rythme trépidant !

 

Alors aujourd’hui, je voudrais crier un bon coup : J’AIME LA FANTASY ! VIVE LA FANTASY !

 

 

Lire la suite

Trucs et tics d'auteur confirmé

Voici quelques petits défauts rencontrés au cours de beta-lecture pour des auteurs doués et déjà expérimentés. Pour ceux que ça intéresse.

Les « RARE » : Remplacement Anti Répétition. C’est le mot que vous trouvez pour éviter l’autre, celui qui serait vraiment-vraiment le mieux placé, mais que, pas de bol, vous avez déjà utilisé dans la phrase d’avant.
Ça peut être un nom commun ou un nom propre. Le prénom d’un personnage, par exemple, remplacé par « le soldat » ou « la cantinière » ou « le marin ».
Ça donne :
« Eomer prit de la quiche lorraine. Puis le guerrier se resservit une tranche de camembert.
-Eomer ! appela une voix familière
Le rohirim se retourna.
-est-ce qu’il reste des biscottes ?
-nan, répondit le prince. »
Dans ce cas, je suggère :
1) remplacement par un pronom « il » ou « elle » ou « lui » ou ce qui convient. Les trois quarts du temps, ça marche et on comprend très bien le sens.
2) la répétition quand même. Parfois, ce n’est pas gênant du tout.

Les « AÏE » : Adjectifs Intempestifs et Excédentaires.
Typique : « un mince visage livide se découpa sur la lueur laiteuse de la nuit étoilée »
Ça donne bien à l’écriture, on trouve que ça enrichit la description, que ça donne du relief. Et puis à la relecture, le clinquant tombe tout seul et on s’aperçoit que les adjectifs se font la guerre entre eux et se gênent mutuellement.
Souvent, un seul a plus de poids que deux.

Les « petits ponts »
Le petit pont, c’est le lien entre deux phrases ou morceaux de phrases, que le lecteur est obligé de faire à la place de l’auteur, quand ce dernier veut rester sec et énigmatique.
« Le camembert était fini. Conan n’avait pas tout mangé. Il y avait un voleur de camembert parmi eux. »
On peut comprendre l’idée, mais c’est fatigant, ça gêne la lecture.
« Le camembert était fini et pourtant Conan n’avait pas tout mangé : il y avait un voleur de camembert parmi eux. »
Inutile de truffer sa prose de longues explications et de la surcharger de mots de liaison, mais l’auteur doit juste se demander si ce qui est clair dans sa tête est vraiment exprimé dans sa phrase, et donc compréhensible par le lecteur.

Les « sièges éjectables »
Le siège éjectable est une idée ou un mot qui va « éjecter » le lecteur de son immersion dans la lecture, du genre :
« Je sais, c’est une histoire très compliquée. Si ça s’était passé dans un roman, personne n’y aurait cru »
hop, le lecteur se dit « tiens, c’est vrai qu’on est dans un roman » et il est éjecté. Un peu comme on est tiré de son rêve par la sonnerie de ce foutu radio réveil.

Les exemples sont caricaturaux, évidemment, et tout cela dépend du contexte… Mais ça reste des choses à surveiller de près tout de même.

Lire la suite

Page : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11