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06/09/2010

Les corrections demandées par l'éditeur : comment ça se passe ? (2)

Second motif de correction : j’ai appris que Mnémos allait devoir couper le roman en deux. Je me suis arraché quelques cheveux pour trouver l’endroit de la coupure. Ce n’était pas un gros travail en soi, mais cela entraînait quelques changements insidieux : le lecteur du tome 2 était censé le lire un certain temps après le tome 1. Il fallait donc que je lui rappelle plus fermement certains éléments qu’il aurait pu avoir oubliés.
En outre, je devais marteler la césure pour qu’elle donne un beau poli bien mat, plutôt que l’aspect d’une vilaine déchirure artificielle.

Mais ce n’était qu’une mise en bouche, bien entendu.
Le jour est arrivé où Hélène m’a dit « je t’envoie le fichier du tome 1 annoté, tu as jusqu’à samedi prochain pour tout corriger. » Argh.
Ses instructions étaient :
« Quand je pointe un souci, soit tu corriges, soit tu refuses, mais alors je veux que tu argumentes et on en rediscute. » et aussi « Je te fais parfois des suggestions, mais au final c’est toi qui décides de la manière de corriger »

De quoi s’agissait-il concrètement ?
De répétitions. De tournures lourdes ou maladroites (ou tout simplement perfectibles)
De termes peu appropriés. De petits soucis de clarté ou de compréhension.

Combien de commentaires ? Très précisément 283 pour 215 pages. Presque toutes ces remarques me sont tout de suite apparues comme justifiées –ou pour certaines, elles ne changeaient rien d’important pour moi et je faisais confiance à l’expérience de ma directrice d’ouvrage.

Vous vous dites peut-être que pour un manuscrit retenu, c’est une honte qu’il reste encore de ces choses-là ? Détrompez-vous : un texte est toujours perfectible.
Pour Hélène, il s’agissait d’une correction « a minima » pour un texte « nickel », et je n’ai aucune raison de le mettre en doute. Il faut donc imaginer à contrario que les demandes de corrections peuvent être bien plus importantes.

23/08/2010

Les corrections demandées par l'éditeur : comment ça se passe ? (1)

A mes heures perdues, avant d’avoir un éditeur et quand c'était encore un fantasme, je pensais parfois à cette fameuse question des corrections. C’était une vague crainte qui venait légèrement ternir mon beau rêve, comme un petit nuage suspect sur un horizon tout bleu.

Eh bien, ce vilain nuage sombre, je l’ai rencontré, je l’ai traversé et je vais vous raconter à quoi il ressemble. Je ne prétends pas faire un article universel sur la question, mais je vais juste raconter ma petite expérience à moi, celle que je connais.

Quand Hélène Ramdani m’a confirmé que « La Pucelle » serait publiée, elle m’a tout de suite dit : « il n’y aura quasiment pas de corrections, c’est un manuscrit nickel,  » et elle a ajouté « il faudra juste me redessiner la fin ». J’en ai parlé à mon amie Bénédicte Taffin (http://benedictetaffin.blogspot.com/) qui publie son premier roman chez Gallimard jeunesse. Elle a bien rigolé et elle m’a répondu : « ils disent tous ça et tu te retrouves avec des mois de boulot ! »

La suite, comme on le verra, ne lui a pas vraiment donné tort…

Or donc, la fin représentait environ 50 pages (sur 420). Les indications d’Hélène Ramdani étaient succinctes. Je peux vous les rapporter fidèlement sans trahir l’intrigue, voyez plutôt : il s’agissait « d’étoffer une scène d’une page ou deux » et pour les 49 autres pages, « je ne sais pas trop, j’hésite : soit plus long, soit plus court. »

Je n’ai pas ergoté une seconde : j’avais toujours eu conscience que quelque chose clochait dans cette fin et ces quelques mots m’ont suffi à débloquer la situation, tout en me laissant toute liberté pour y arriver.

C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’entre Hélène et moi, ça allait coller. [la suite au prochain numéro, ladies and gentlemen, je vous laisse sur ce suspense insoutenable]

08/07/2010

Et zou, vive La Pucelle de Diable-Vert !

Attention ! Chaud devant !
Voilà enfin la couverture du tome 2 !
La Pucelle t2[1].jpg