06/09/2010
Les corrections demandées par l'éditeur : comment ça se passe ? (2)
Second motif de correction : j’ai appris que Mnémos allait devoir couper le roman en deux. Je me suis arraché quelques cheveux pour trouver l’endroit de la coupure. Ce n’était pas un gros travail en soi, mais cela entraînait quelques changements insidieux : le lecteur du tome 2 était censé le lire un certain temps après le tome 1. Il fallait donc que je lui rappelle plus fermement certains éléments qu’il aurait pu avoir oubliés.
En outre, je devais marteler la césure pour qu’elle donne un beau poli bien mat, plutôt que l’aspect d’une vilaine déchirure artificielle.
Mais ce n’était qu’une mise en bouche, bien entendu.
Le jour est arrivé où Hélène m’a dit « je t’envoie le fichier du tome 1 annoté, tu as jusqu’à samedi prochain pour tout corriger. » Argh.
Ses instructions étaient :
« Quand je pointe un souci, soit tu corriges, soit tu refuses, mais alors je veux que tu argumentes et on en rediscute. » et aussi « Je te fais parfois des suggestions, mais au final c’est toi qui décides de la manière de corriger »
De quoi s’agissait-il concrètement ?
De répétitions. De tournures lourdes ou maladroites (ou tout simplement perfectibles)
De termes peu appropriés. De petits soucis de clarté ou de compréhension.
Combien de commentaires ? Très précisément 283 pour 215 pages. Presque toutes ces remarques me sont tout de suite apparues comme justifiées –ou pour certaines, elles ne changeaient rien d’important pour moi et je faisais confiance à l’expérience de ma directrice d’ouvrage.
Vous vous dites peut-être que pour un manuscrit retenu, c’est une honte qu’il reste encore de ces choses-là ? Détrompez-vous : un texte est toujours perfectible.
Pour Hélène, il s’agissait d’une correction « a minima » pour un texte « nickel », et je n’ai aucune raison de le mettre en doute. Il faut donc imaginer à contrario que les demandes de corrections peuvent être bien plus importantes.
11:45 Publié dans Beorn dans le monde magique de l'édition | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Effectivement, le nombre d'annotations me semble raisonnable, surtout quand on voit leur nature (des points stylistiques, relativement mineurs).
J'ai déjà eu en bêta-lecture un retour avec plus d'annotations que de texte, le tout conclu par un "bon texte, j'ai bien aimé". Cela dit, c'était une nouvelle. Les bêtas sont généralement moins pointilleuses sur les petits détails, quand elles concernent un roman. Mais derrière, la direction d'ouvrage ne peut pas se permettre de telles largesses. Il faut que le rendu soit nickel-chrome (18-24, idéalement).
Écrit par : Oph | 06/09/2010
Seulement 283 pour 215 pages ?
Eh bien, ce n'est pas beaucoup.
Je suis beaucoup plus bavard que ça. :-))
En plus, je serais curieux de connaître leurs répartitions.
Disséminées ou en troupeau comme d'habitude ?
Donc, pour le tome 2, tu as jusqu'à la fin de la semaine, c'est ça ? :o)
Bien Amicalement
l'Amibe_R Nard
Écrit par : Amibe_R Nard | 07/09/2010
Oph : personnellement, en tant que bêta, je suis aussi pinailleur pour un roman que pour une nouvelle !^^
L"Amibe : Beaucoup ou non, cela dépend surtout de la nature de chaque annotation. En l'occurence, effectivement, rien de tout cela ne m'a paru bien difficile à corriger.
Et pour le tome 2, hop, hop ! C'est terminé ! :)
Écrit par : Beorn | 07/09/2010
Seulement 283 ?
Bravo Beorn, c'est que tu avais fait du grand bon boulot ^^
Écrit par : pandora | 08/09/2010
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