06/11/2009
3) Comment encaisser les remarques négatives ?
Il n'y a pas de remède connu, la critique négative fait toujours l'effet d'un coup de poing dans les gencives. Enfin, c'est l'effet que ça me fait à moi en tout cas.
Seulement, il faut apprendre à serrer les dents et à dire merci en plus, parce que le coup de poing, il vous aide à progresser, et, souvenez vous du 1) : progresser, c'est bien votre but.
Non ? Ce n'était pas vraiment votre but ? Ben alors, qu'est-ce que vous faites encore ici, je vous avais dit ne pas lire la suite ? Essayez plutôt la broderie !
NB après le commentaire de Dame Sco sur le 1) : une fois qu'on a encaissé le coup de poing, on s'aperçoit qu'améliorer son style et en discuter avec un lecteur passionné qui connaît à fond votre texte, c'est aussi un grand bonheur. On attend ses mails avec une impatience d'ado à son premier rendez-vous amoureux, on lit ses avis comme l'augure d'un oracle, on a presque envie de le corrompre... Enfin en tout cas, il n'y a pas que de la souffrance : de l'excitation, de la joie, et souvent un(e) ami(e) de plus à la fin de la correction.
13:18 Publié dans L'art d'accepter la critique | Lien permanent | Commentaires (12)
03/11/2009
2) Comment choisir ses relecteurs ?
En général, les lecteurs qu'on a sous la main, spontanément, ce seront deux ou trois amis corvéables et quelques membres dévoués de notre famille.
Si vous avez de la chance, il peut s'en trouver un parmi ceux-là qui sera capable de réunir les deux conditions nécessaires pour faire un bon lecteur : pas peur de vous rentrer dans le gras et capable de faire le boulot correctement. Parce que lire, c'est facile, mais repérer les failles secrètes et traquer les centaines de micro-lourdeurs, ce n'est pas à la portée de tout le monde.
Et puis ces gens-là, vous les aimez, non ? Alors ce serait tellement dommage de se brouiller avec eux...
Or donc, si vous n'avez pas cette perle rare dans votre entourage, et même si vous l'avez d'ailleurs, il va falloir vous mettre en quête de lecteurs expérimentés. Et vous n'avez pas trente-six moyens d'en trouver : vous devez chercher soit des auteurs suffisamment aguerris, publiés ou non, soit des lecteurs qui ont appris l'art de la dissection de roman. Vous les trouverez dans les ateliers d'écriture, peut-être, dans le milieu de l'édition, si vous le connaissez, mais surtout sur Internet, et plus particulièrement sur les forums littéraires.
Repérez donc les gens qui vous semblent fiables, sérieux, pas trop méchants, proposez leur un échange de lecture et même s'il vous faudra peut-être un peu de temps, si vous êtes sérieux vous-mêmes, vous finirez probablement par vous trouver trois ou quatre « bêta lecteurs », ces lecteurs aguerris qui vous feront une lecture critique détaillée autant sur le fond que sur la forme.
Pourquoi trois ou quatre ? Parce que tout comme vous, ces lecteurs ont leurs faiblesses et leurs points forts, parce que parfois, ils tapent à côté de la plaque ou ils oublient un aspect important et parce que vous allez devoir croiser leurs commentaires.
(vous pouvez aussi vous adressez à Cocyclics, si vous écrivez de la SFFF, en lisant bieeeen le guide)
12:53 Publié dans L'art d'accepter la critique | Lien permanent | Commentaires (9)
02/11/2009
1) La seule bonne raison d'accepter la critique
Je vais tâcher de vous donner mon point de vue sur l'ART D'ACCEPTER LA CRITIQUE, en 7 points. Aujourd'hui : la seule bonne raison d'accepter la critique.
Vous avez l'intention de progresser, dans votre texte et dans votre manière d'écrire ? Alors vous n'avez pas le choix : il va falloir affronter le regard d'un lecteur critique et en tirer le meilleur parti.
Pourquoi ?
En gros, je répondrais par « on voit la paille dans l'œil de son voisin, mais pas la poutre dans le sien », je pense que c'est assez clair.
Maintenant, si vous voulez garder vos textes pour vous parce que vous considérez que :
- 1) c'est trop intime pour être partagé,
- 2) vous avez la trouille du regard des autres,
- 3) tout ce dont vous avez envie, ce sont des compliments...
Alors ce n'est pas la peine de lire la suite.
Mais si l'impérieuse urgence de progresser est plus forte en vous que tout ce fatras, jetez vous à l'eau et tant pis si elle est froide.
23:20 Publié dans L'art d'accepter la critique | Lien permanent | Commentaires (10)