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17/06/2010

La couverture définitive de La Pucelle !

Oyez oyez, citoyens, et admirez la frimousse de Jéhanne sur la maquette définitive...

 

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Voilà comment elle vous apparaîtra, un jour merveilleux du mois de septembre 2010 (octobre pour les paresseux qui n'y vont pas souvent) dans le rayon SF de votre librairie préférée.

10/06/2010

Les répétitions : éradiquer ces bêtes bizarres

Vous êtes peut-être fatigué d'entendre parler de La Pucelle, cher lecteur, et je vous comprends. Ce blog étant fait à l'origine pour discuter de technique d'écriture, revenons un peu à nos moutons. Cette petite malotrue de Jéhanne sera bien capable de retrouver toute seule le chemin de ce blog, lorsqu'elle aura de nouveau une actualité tonitruante à nous faire partager.

Les répétitions, donc... On parle un peu partout sur les forums de ces bêtes bizarres, qui ne sentent pas bon et qu'on ne veut pas chez soi. Je ne vais pas faire de dissertations là-dessus, le sujet est assez rebattu comme ça. En gros, la règle mathématique, ce serait à peu près :

(Nuisance de la répétition) = (rareté du mot répété) X (nombre de répétitions) / (distance entre ces mots)

On peut remplacer « rareté » par « marque que le mot laisse à l'esprit du lecteur » pour être plus précis.

Solutions possibles : le synonyme (attention, à utiliser avec la plus grande prudence), la suppression d'un morceau de phrase, la réécriture du même morceau. Noubliez pas de voir si l'autre occurence de la répétition n'est pas plus facile à éliminer.

Je vais juste rappeler en passant que si une répétition est vraiment insupportable, vérifiez que son remplacement n'est pas encore pire que le mal. Et pour ceux qui ne connaissent pas, je présente l'outil de Gaddy (http://www.gaddy.fr/repetitiondetector/index.php), vraiment trop chouette (même si, comme le correcteur orthographique, ce n'est qu'un outil : ça ne remplace jamais une bonne relecture, ça la complète).

Bien sûr, certaines répétitions sont trop communes pour être gênantes et d'autres sont parfaitement volontaires. Mais même pour celles-là, posez vous la question au moins une fois : ne sont-elles pas de trop ? Décidez ensuite en votre âme et conscience.

Maintenant que les banalités d'usage sont dites, je vais m'attarder sur d'autres formes de répétitions :

1) La répétition d'idées.

Je viens de lire un bouquin ou la même idée était utilisée pour deux descriptions à cent pages d'intervalle. Je ne vais pas reprendre l'exemple exact, je vais en donner un fictif :  « Ses cheveux étaient si longs qu'ils auraient pu lui chatouiller les pieds. »

C'est une idée assez rare pour qu'on ne l'ait jamais vue ailleurs. Ils doivent être drôlement longs, les bougres. Eh bien, il me semble tout à fait gougnafier, de la part d'un auteur, de redire exactement la même chose cent pages plus loin dans une autre description. Mettons, un autre personnage, d'autres cheveux fichtrement longs eux aussi, assez pour chatouiller de pauvres petits pieds. Ne croyez pas que le lecteur oublie ce qu'il a lu, ou plutôt, sachez qu'il oubliera peut-être le plus important mais qu'il retiendra toujours ce que vous aurez voulu cacher sous le tapis.

2) La répétition de tournures de phrase.

Sujet/verbe/complément, c'est bien, c'est simple, ça plaît à tout le monde, c'est comme les spaghettis. Mais les spaghettis à tous les repas, c'est une torture.

Variez les tournures : appositions, participes présents, inversions, impératif... ayez de l'imagination. Pas trop. Ne faites pas n'importe quoi non plus, mais par pitié... PAS DE SPAGHETTIS A TOUS LES REPAS !

3) La répétition de sonorités.

Vous êtes malin, vous avez évité d'employer deux fois les mêmes mots dans votre paragraphe. Mais voilà que vous vous retrouvez avec un « ment/mant » ou un « à a » , un « que / que » ou une allitération en "f"... N'ayez aucune pitié pour votre texte : changez-le.

4) La répétition de procédés narratifs.

Votre héros a échappé aux lépreux en colère en fuyant par les toits en page 120 ? Fort bien. Alors quand il devra trouver un moyen de fausser compagnie aux trolls éméchés en page 310, faites le passer par la porte. Ou la fenêtre de la cuisine. Ou la trappe de la cave. Mais si possible PAS par les toits.

Cet exemple a beau être caricatural, qu'il ne vous empêche pas d'analyser sous le même angle une histoire d'amour ou de révolution.