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20/04/2010

Le stress de l'auteur retenu

Je constate un truc que je soupçonnais, mais dont je peux maintenant témoigner... Quand on n'a pas d'éditeur, on angoisse parce qu'on en cherche un, on ne sait pas si ce Prince Charmant viendra ou pas nous rendre visite. Et on a tendance à se dire : quand j'en aurais un, j'en aurais enfin terminé avec ce stress. J'écrirai des manuscrits sans me demander si quelqu'un les ouvrira un jour, je n'aurai plus cette crainte de savoir si je suis à la hauteur ou non.

Eh bien, auteurs non (ou pas encore) publiés, sachez-le : de ce point de vue, ça ne change rien. C'est pire.

Une fois que vous avez votre mail de confirmation (ou votre lettre, ou votre coup de fil) vous angoissez à mort parce qu'il ne se passe pas TOUT DE SUITE quelque chose.

C'est vrai ? C'est vrai de vrai ? Le manuscrit est retenu ? Mais je n'ai pas encore mon contrat ? Mon éditeur ne me rappelle pas ? C'est normal ? Il a changé d'avis ? Il m'a oublié ?

Ensuite, même si on vous rassure sur ce point, vous angoissez à mort parce que vous voulez connaître la couverture. Et puis vous devez vous battre avec des corrections-à-deadline. Vous angoissez en vous demandant ce que vous vaudrez sur un salon, devant vos lecteurs, au sein de l'équipe, dans les éventuelles interviews et partout où vous irez faire votre promo. Vous angoissez parce que telle maison va mal (et la mienne, si elle coulait ? Si elle réduisait la voilure ?). Vous angoissez parce que vous ne savez ABSOLUMENT PAS si votre bouquin va marcher ou non. Ni quelles critiques il va recevoir.

En fait, vous ne savez toujours pas si vous savez écrire et vous ne le saurez jamais. Vous scruterez à la loupe, dès la sortie du bouquin, tous les forums de discussion et les sites spécialisés, vous passerez vos journées rivées à votre écran. Et puis vous angoisserez parce que... on attend de vous des manuscrits, maintenant ! Des beaux, des gros, des tout chauds, des nouveaux ! Et vous prendrez conscience que personne ne vous avait JAMAIS rien demandé avant !

Dans le rôle du gars qui peaufine son bidule dans son coin et qui refoule sa camelote à la ronde, vous êtes très fort... mais le rôle du gars à qui on RECLAME de la marchandise, vous découvrez !

 

Enfin bref, alerte aux cheveux blancs ! C'est dix fois plus angoissant (et pourtant, moi qui vous parle, je ne suis pas un anxieux de nature). Voir son roman retenu, c'est génial, mais c'est juste le début de l'aventure. Et c'est exactement pour ça, d'ailleurs, que c'est génial !

Commentaires

Voilà qui ressemble à un désir contradictoire ... Cela dit je peux comprendre ton angoisse parce-que maintenant qu'un de tes manuscrits va être publié, il va falloir assurer pour la suite. Mais bon, les auteurs ça n'écrit pas à la commande non plus, ils sont marrants les éditeurs, ils croient que les idées géniales ça tombent du ciel ??
Bon une tisane et un tranxen pour calmer le stress ou bien une tablette de choco ?
Des bises et bon courage.

Écrit par : Dame Scoffield | 20/04/2010

:-)))

Commence donc un autre livre au lieu de t'angoisser.
Libère ton angoisse à coups d'épée au travers de tes méchants, ça soulage. :-)

Oui, c'est long dans l'édition. Gage de sérieux (?)
Et puis, ça calme les anxieux... dans le cas contraire, ils ont sauté par la fenêtre depuis longtemps :o)

Autre point : si tu attends les critiques des autres à la sortie de ton livre, tu n'as pas finir de perdre ton temps !
Aucun critique ne vaut un bêta-lecteur. Et si le texte est imprimé, il est imprimé... on n'y peut plus rien ! (sauf réédition et version améliorée, mais c'est une histoire lointaine)

Tant que le texte est sur l'enclume, tu peux. Après, on passe à autre chose.
Une fois que tu l'as accouché : ton bébé doit se défendre tout seul. Tu peux l'aider à marcher un peu en vantant le rose de ses joues, en étant courtois avec ceux qui viennent voir l'auteur (la bête derrière le bureau).

Mais rien ne vaudra un petit frère (petite soeur) pour l'accompagner, pour attirer d'autres yeux.
Et ça permet à l'anxieux de canaliser sa peur de l'avenir en force pour le présent : j'ai été édité une fois, bientôt deux ! le mouvement est en marche.

Alors marche Beorn ! :-)
Un, deux !
Un, deux !

Bien amicalement
L'Amibe_R Nard

Écrit par : Amibe_R Nard | 21/04/2010

Que lis-je ? Cher Amibe, tu as été publié et tu me l'as même pas dit ? Honte à toi !
Toujours pas de blog au fait ?

Bises à toi quand même ...

Écrit par : Dame Scoffield | 21/04/2010

Ton article me fait chaud au coeur, Beorn ! Cette angoisse là, cette pression du roman suivant (oh mon dieu, et si c'était naze ? Si j'étais incapable de réussir le miracle une seconde fois ?) c'est exactement ce que je vis en ce moment.

Un exemple ? Mon éditeur (qui est formidable, je ne cesserai jamais de le dire) m'appelait tous les deux jours pendant la période du peut-être. Après, il a dit oui, j'ai signé... et depuis, il ne m'appelle plus qu'une fois par semaine ^^.
La première semaine, je me suis demandée si j'avais fait quelque chose de mal :D (son coup de fil suivant à commencé par "rassurez-vous, on n'a pas divorcé !").

Bref, même quand tout va bien, un rien peut stresser l'auteur qui change de statut.

Rassure-toi, dans quelques années on sera blasés ;p

Écrit par : NB | 21/04/2010

@Dame Scoffield.

Publié, pour quelques nouvelles seulement, mais je n'ai pas attendu pour écrire les suivantes.

Sinon tu risques d'attendre longtemps. :-)
Comme pour un roman.

Idem, les critiques, ça n'apporte pas grand chose.
Si elles sont négatives, elles ne peuvent que t'apporter le doute.
Si elles sont positives, tu risques de te relâcher...

Alors qu'il s'agit d'écrire le roman suivant au meilleur de soi-même.

Pour le blog, il est en cours de (ré)flexion.
Je cherche de quoi remplir 10 billets et je l'ouvrirai. :-)


@NB
Si c'était naze, tes bêtas te le diraient/diront. :-)
Comme tu as déjà corrigé le tir pour ton premier roman, tu sais que le second reste possible. (A moins d'avoir tout dit dans le premier. Ce qui n'est pas ton cas, vu le nombre d'idées que tu as.)

C'est toute la différence entre un auteur solo et un auteur qui travaille avec des bêtas.
Si c'est naze, quelqu'un va le lui dire avant d'arriver à l'éditeur.


Bien Amicalement
L'Amibe_R Nard (qui se souvient qu'à partir du troisième texte, on ne se pose plus vraiment la question de l'angoisse. Jamais deux sans trois, 304... et roule petit bolide. :o)... A moins que l'angoisse ne soit un moteur pour avancer ?)

Écrit par : Amibe_R Nard | 21/04/2010

Je suis comme toi, Béorn. Comme NB. Et c'est bien pour ça, aussi, que j'écris un truc complètement différent de mon premier roman. Je tâche de me rassurer, de vérifier que ce n'était pas juste un coup de chance, que je vais encore parvenir à écrire un roman, qu'il plaira à d'autres que moi... Je crains les critiques à venir, les attends avec fébrilité, angoisse et en même temps me sens pousser des ailes. J'y suis arrivée une fois alors pourquoi pas une seconde ? Comme le dit Bernard, il faut écrire et écrire encore. Quand on écrit, on n'angoisse pas sur ce qu'on a déjà écrit et c'est déjà pas si mal. :)

Écrit par : Benedicte | 22/04/2010

Dame Sco : une tablette de choco, ch'uis pas chontre, chrounch chounch...^^

L'Amibe : Oui, l'angoisse est un moteur, mais surtout, je n'ai pas l'intentoin de faire de ma vie un long fleuve tranquille donc en fait, c'est tant mieux.
Quant à perdre son temps à lire les critiques... Ma foi, on peut essayer de se blinder, bien sûr, mais je pense que tous les auteurs les lisent. C'est pour le regard des autres sur notre texte, que l'on écrit des romans. Et les critique en font partie.
Si on pousse le raisonnement, écrire aussi est une perte de temps... :o)

En tout cas, cette angoisse ne me paraît pas pathologique. Elle touche tous les "nouveaux auteurs de romans", je crois.

NB : hihi ! Je comprends très bien ton exemple et toi aussi, tu me fais chaud au coeur !
Ouais, tu as raison, on va se blaser, je suppose !

Bénédicte : Vas-y, fonce ! Il y a des tas de gens qui croient en Bénédicte et non pas seulement en "Opale". Moi, avant de me lancer, j'attends que les corrections soient terminées, ainsi que tout le reste du travail autour du roman.

Écrit par : Beorn | 22/04/2010

Cher Amibe : remplis tes dix billets, et envoie moi un mail le jour où tu l'ouvriras ton blog ! Je ne veux pas rater cet évènement !:)

Écrit par : Dame Scoffield | 22/04/2010

Ceci étant, le plus important, c'est :
Cette nouvelle angoisse, elle est pire que l'autre, ou pas ?

Écrit par : Oph | 23/04/2010

hihi !
Je suis formel, l'angoisse est meilleure : plus forte, mais plus belle ! Avec un petit goût de revenez-y... :o)

Écrit par : Beorn | 23/04/2010

Aille ! Un truc à bouffer une boite de Lexomil ! :-))

Écrit par : Pierre-Louis | 22/07/2010

Hihi, personnellement, je carbure à la pistache et au chocolat-noisette, mais chacun son vice !

Écrit par : Beorn | 09/08/2010

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