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31/05/2009

Comment faire aimer votre personnage / Partie III

Les « trucs » qui tiennent au personnage lui-même :

a) Il est trop fort !

La force, ça peut être du muscle, la précision d'un tireur d'élite, mais aussi de la ruse, de la répartie, de l'habileté au pilotage, une séduction incroyable ou n'importe quoi, tant que ça lui fait remporter la victoire sur ses adversaires...

Exemple type : Superman.

Ne rigolez pas, ce n'est peut-être pas suffisant, mais c'est important pour la plupart des personnages. Les exemples sont innombrables.

b) Il a une compétence à lui, très rare, voire unique : une capacité paranormale, un domaine d'excellence dans une compétence très pointue.

Exemple type : Bilbo-le-hobbit et son anneau magique qui rend invisible.

c) Un mystère. Un passé nébuleux, un geste ou une parole qui suggère un non-dit, une langue qu'il ne devrait pas connaître, une prophétie qui parle de lui, etc.

Exemple type : XIII, la BD. Mais il y en a des tas d'autres...

d) De la surprise : à un moment donné, lui donner un vrai choix et voir qu'il prend son destin en main en choisissant une option inattendue. Ça lui donne de la personnalité, le lecteur le respectera plus.

Exemple type : Ulysse disant « non » à Calypso qui lui propose, afin de la garder auprès d'elle, de lui offrir l'immortalité.

e) Il a des défauts.

Un personnage maladroit, qui s'emmêle les pinceaux, ça fait sourire, ça nous le rend sympathique. Un personnage capable d'erreurs et de faiblesse paraîtra toujours plus réaliste et plus humain (vous en connaissez, vous, des gens parfaits ?) et en plus, ça lui permettra de lui donner un défi : les surmonter.

Exemple type : Spiderman (ou plutôt Peter Parker)

30/05/2009

Comment faire aimer votre personnage / Partie II

Les « trucs » qui tiennent à la technique d'écriture

a) Se mettre directement dans sa tête avec une narration à la première personne. Malheureusement, il existe aussi de multiples inconvénients (impossibilité de décrire ce qui n'est pas sous ses yeux ou de parler de choses qu'il ne connaît pas, subordination du style au caractère du personnage etc.).

b) Dans les dialogues, essayer lui donner une âme, de la verve : le rendre surprenant (pas trop non plus, il est difficile de s'identifier longtemps à quelqu'un de trop « typé »).

Exemple type : Han Solo.

c) Dans sa description, trouver les mots, les détails, les images qui font vrai.

Exemple type : Grand-Pas dans l'auberge du Poney Fringuant.

d) Lui donner un passé, dans un flash-back, dans une anecdote racontée par un autre personnage, dans une coupure de journaux ou dans les pensées du personnage lui-même... Pas forcément raconter toute sa vie, lever un petit bout du voile peut suffire. Peu importe la technique et peu importe la longueur, mais faire en sorte qu'il acquière une existence en dehors de l'intrigue immédiate qui nous occupe, cette nouvelle dimension lui donnera de la profondeur.

Exemple type : Dans Réservoir Dogs, le flic infiltré, pour se faire accepter de ses compagnons gangsters, leur raconte une fausse anecdote : comment, pendant qu'il était dans des toilettes publiques avec un gros paquet de drogue sur lui, une demi-douzaine de flics se sont installés devant sa porte avant de se mettre à se dire des blagues entre eux. Le fait de raconter cette anecdote lui permet de "créer" son personnage de gangsters aux yeux des autres, et ça marche.

 

Comment faire aimer votre personnage / Partie I

Attention, je n'ai pas de recettes miracles, je ne vais donner que quelques trucs, histoire de faire tourner les méninges.

Le personnage porte le récit ? Il incarne les grands enjeux de l'intrigue ? Il est traversé par des conflits inérieurs ? Il est porteur de conflits entre les autres personnages ? Bien. Maintenant, il faut soigner les détails.

Un personnage trop terne, trop timoré, antipathique, neutre, risquera de vous fabriquer un roman à la Flaubert (certains aiment, peut-être ? Moi non !) : un instrument utile pour révéler des choses autour de lui, mais pas quelqu'un d'attachant. Pour attirer la sympathie, il doit sortir du rang d'une manière ou d'une autre, même s'il est humble, médiocre ou maladroit, il doit y avoir quelque chose de rare en lui.

Je vais prendre volontairement des exemples de personnages archi-connus, mais ils ne doivent pas faire oublier l'infinie diversité des situations.

 

Les personnages peuvent évidemment réunir PLUSIEURS de ces traits à la fois, aucun ne peut les réunir TOUS, et ils n'ont pas forcément besoin d'en avoir trop.

Mais si jamais vous vous demandez s'il ne manque pas un peu d'empathie à votre personnage, si vous le trouvez trop « instrument » et pas assez « être humain », je vous conseille de piocher dans ces idées, elles feront peut-être votre bonheur.

(Par ailleurs, je n'ai sûrement pas fait le tour de la question, si certains ont des grains de sels à ajouter en commentaire, n'hésitez pas)