Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/06/2009

Comment faire aimer votre personnage / Partie V

Vous avez peut-être l'impression, après avoir lu ce qui précède, que je vous suggère sournoisement de fabriquer des Mary-Sue (quelqu'un ignore-t-il encore l'existence du test de Mary-Sue ? http://www.onlyfiction.net/marysue.html).

Dans ce cas, allez voir la note sur les clichés et stéréotypes sur ce blog : les clichés ne sont pas de mauvaises choses, ce qu'il faut éviter, ce sont les caricatures. L'anti Mary-Sue est aussi stupide que le Mary-Sue-isme.

Je comprends qu'on veuille faire un personnage bien à soi, pas nécessairement d'un abord trop facile, mais à moins d'aimer les personnages inodores et sans saveur -c'est un genre, je vous l'accorde, mais moi, je n'aime pas- vous allez quand même devoir passer par quelques-uns des points que j'ai évoqués.

Mais si j'en ai oublié, n'hésitez pas à me le dire !

31/05/2009

Comment faire aimer votre personnage / Partie IV

Les « trucs » qui tiennent à ses relations avec autrui :

a) C'est une victime, il s'en prend plein les mirettes à chaque page, un vrai martyr. Je sais, c'est un peu éculé et personnellement, ça m'agace un peu à force, mais il faut reconnaître que ça marche bien.

Exemple type : Fitz Chevalerie (l'Assassin Royal), mais les exemples ne manquent pas.

b) Il aime quelqu'un, ça peut être de l'amour avec un grand A, ça peut être de l'amitié, de l'admiration, un idéal, un groupe, un animal, un fils, un maître, une vallée ou je ne sais quoi, mais c'est de l'amour. Savoir que ce personnage peut aimer, voilà qui lui donne à la fois de la force et de la faiblesse (il est vulnérable, humain, il est capable d'une belle chose).

Exemple type : Jaime Lannister (Le trône de fer), amoureux de sa sœur, c'est la cause de tous ses malheurs et c'est pourtant ce qu'il y a de plus touchant en lui.

c) Les autres personnages parlent de lui. Amis, ennemis, parents, disciples ou professeurs... Pas tout le temps, pas tous peut-être, mais ils ne l'ignorent pas. Ce que pensent de lui les autres personnages va nécessairement influencer le lecteur, en bien, en mal, peu importe : l'important, c'est que l'on s'intéresse à lui.

Exemple type : Harry Potter.

d) Il est aimé par quelqu'un. Quelqu'un qui est capable de faire voir au lecteur en quoi il est si intéressant. Et puis, qui n'aime pas être aimé ? Par identification, en général, on préfère les personnages qui sont aimés...

Exemple type : euh, Léo, mon personnage de « Le jour où... » ?

e) Ses relations avec son auteur. Malgré ses défauts, ses échecs éventuels, est-ce que vous aimez votre personnage ? Est-ce que vous pensez à lui avec tendresse ?

Si la réponse est non, il y a fort à parier que les lecteurs auront la même réaction que vous.

Comment faire aimer votre personnage / Partie III

Les « trucs » qui tiennent au personnage lui-même :

a) Il est trop fort !

La force, ça peut être du muscle, la précision d'un tireur d'élite, mais aussi de la ruse, de la répartie, de l'habileté au pilotage, une séduction incroyable ou n'importe quoi, tant que ça lui fait remporter la victoire sur ses adversaires...

Exemple type : Superman.

Ne rigolez pas, ce n'est peut-être pas suffisant, mais c'est important pour la plupart des personnages. Les exemples sont innombrables.

b) Il a une compétence à lui, très rare, voire unique : une capacité paranormale, un domaine d'excellence dans une compétence très pointue.

Exemple type : Bilbo-le-hobbit et son anneau magique qui rend invisible.

c) Un mystère. Un passé nébuleux, un geste ou une parole qui suggère un non-dit, une langue qu'il ne devrait pas connaître, une prophétie qui parle de lui, etc.

Exemple type : XIII, la BD. Mais il y en a des tas d'autres...

d) De la surprise : à un moment donné, lui donner un vrai choix et voir qu'il prend son destin en main en choisissant une option inattendue. Ça lui donne de la personnalité, le lecteur le respectera plus.

Exemple type : Ulysse disant « non » à Calypso qui lui propose, afin de la garder auprès d'elle, de lui offrir l'immortalité.

e) Il a des défauts.

Un personnage maladroit, qui s'emmêle les pinceaux, ça fait sourire, ça nous le rend sympathique. Un personnage capable d'erreurs et de faiblesse paraîtra toujours plus réaliste et plus humain (vous en connaissez, vous, des gens parfaits ?) et en plus, ça lui permettra de lui donner un défi : les surmonter.

Exemple type : Spiderman (ou plutôt Peter Parker)