17/11/2010
Les dédicaces (3 et fin)
Ensuite vient une autre dédicace, en librairie, cette fois. C’est une grande surface de la ville où j’ai mon antre.
Nous sommes vendredi soir –moins bien que samedi, mais on n’a pas eu le choix. C’est toujours la pénurie de carburant. Dehors, à cinquante mètre, il y a une file immense de clients devant… la pompe à essence, mais le magasin est désert.
Comme c’est grand, les gens passent à côté de moi sans avoir à me regarder. Parfois, certains me jettent un œil surpris du genre « Tiens, c’est quoi, ce tas de livres sur cette table ? ». Les couvertures attirent l’œil, parfois, mais quand les gens comprennent que c’est de la « fantasy » (oh my god) ils fuient à tire d’aile. Je me tourne les pouces, je souris, je dis bonjour à tout ce qui s’approche, cette fois. Je fomente le plan machiavélique de jouer avec les enfants des clients en espérant (nierk nierk) attirer les parents, sait-on jamais. Evidemment, je ne le fais pas. Parfois, quelqu’un vient lier conversation mais je dois être un très mauvais vendeur parce qu’ils n’achètent pas.
La vendeuse (je la connais, c’est une voisine et une amie) m’envoie un monsieur qui a lu Twilight et qui cherche un roman « qui ressemble ». J’essaye désespérément de lui trouver des points communs avec La Pucelle, sans pour autant mentir effrontément (ce bouquin n’a strictement rien à voir avec Twilight). Heureusement, sa compagne accroche et m’achète les deux. Elle ne lit pas de fantasy d’habitude mais les premières pages lui plaisent bien.
Victoire ! Un vrai client !
A peine remis de mes émotions, je m’apprête à replonger dans le sommeil, quand un couple plus âgé vient me voir. Ces gens-là ont lu l’article dans la presse et ils sont venus spécialement pour moi ! Ils achètent les deux tomes pour leurs petits enfants. Bon, ma petite femme vient aussi, m’achète le tome 2, quelques amis viennent étoffer les ventes. Tout cela n’est pas très brillant, mais vu le contexte, c’est honorable. J’en ai vendu 10.
Les dédicaces suivantes, chers amis, sont moins intéressantes, parce qu’elles se sont divinement passées.
Celle de La Rochelle, où tous les gens qui m’ont fait sauter sur leurs genoux quand j’étais petits sont venus acheter leurs deux tomes (une bonne vingtaine de ventes)
Celle de la librairie du centre-ville, chez moi, surtout. J’y ai vendu plein de bouquins à des collègues, des amis de ma femme, des grenouilles de CoCyclics et même à de parfaits inconnus (jeunes, vieux, amateurs de fantasy ou non, pour eux, pour un ami, leurs enfants, un public très divers en fait) qui étaient là par hasard ou à la suite de l’article paru dans le journal. La commerçante d’en face en a même acheté un en me voyant discuter avec les gens ! C’est un bonheur, les mots me viennent facilement dans le stylo : les gens parlent beaucoup, chacun attend quelque chose de différent de ce roman (du rêve, de l’aventure, du dépaysement, de l’action, une héroïne…).
A certains moments, il y avait même deux ou trois personnes qui attendaient. Impressionnant, non ? Et quand il n’y avait personne, le libraire venait gentiment discuter avec moi – mais cela n’est pas arrivé souvent.
La meilleure, je la garde pour la fin… La soirée de lancement de La Pucelle à Paris ! Celle-là, je l’ai déjà racontée ici, http://tintamare.blogspot.com/2010/10/le-dernier-article-..., pour ceux que cela intéresse.
12:10 Publié dans Beorn dans le monde magique de l'édition | Lien permanent | Commentaires (3)