31/05/2009
Comment faire aimer votre personnage / Partie IV
Les « trucs » qui tiennent à ses relations avec autrui :
a) C'est une victime, il s'en prend plein les mirettes à chaque page, un vrai martyr. Je sais, c'est un peu éculé et personnellement, ça m'agace un peu à force, mais il faut reconnaître que ça marche bien.
Exemple type : Fitz Chevalerie (l'Assassin Royal), mais les exemples ne manquent pas.
b) Il aime quelqu'un, ça peut être de l'amour avec un grand A, ça peut être de l'amitié, de l'admiration, un idéal, un groupe, un animal, un fils, un maître, une vallée ou je ne sais quoi, mais c'est de l'amour. Savoir que ce personnage peut aimer, voilà qui lui donne à la fois de la force et de la faiblesse (il est vulnérable, humain, il est capable d'une belle chose).
Exemple type : Jaime Lannister (Le trône de fer), amoureux de sa sœur, c'est la cause de tous ses malheurs et c'est pourtant ce qu'il y a de plus touchant en lui.
c) Les autres personnages parlent de lui. Amis, ennemis, parents, disciples ou professeurs... Pas tout le temps, pas tous peut-être, mais ils ne l'ignorent pas. Ce que pensent de lui les autres personnages va nécessairement influencer le lecteur, en bien, en mal, peu importe : l'important, c'est que l'on s'intéresse à lui.
Exemple type : Harry Potter.
d) Il est aimé par quelqu'un. Quelqu'un qui est capable de faire voir au lecteur en quoi il est si intéressant. Et puis, qui n'aime pas être aimé ? Par identification, en général, on préfère les personnages qui sont aimés...
Exemple type : euh, Léo, mon personnage de « Le jour où... » ?
e) Ses relations avec son auteur. Malgré ses défauts, ses échecs éventuels, est-ce que vous aimez votre personnage ? Est-ce que vous pensez à lui avec tendresse ?
Si la réponse est non, il y a fort à parier que les lecteurs auront la même réaction que vous.
20:35 Publié dans Réussir son personnage | Lien permanent | Commentaires (11)
Comment faire aimer votre personnage / Partie III
Les « trucs » qui tiennent au personnage lui-même :
a) Il est trop fort !
La force, ça peut être du muscle, la précision d'un tireur d'élite, mais aussi de la ruse, de la répartie, de l'habileté au pilotage, une séduction incroyable ou n'importe quoi, tant que ça lui fait remporter la victoire sur ses adversaires...
Exemple type : Superman.
Ne rigolez pas, ce n'est peut-être pas suffisant, mais c'est important pour la plupart des personnages. Les exemples sont innombrables.
b) Il a une compétence à lui, très rare, voire unique : une capacité paranormale, un domaine d'excellence dans une compétence très pointue.
Exemple type : Bilbo-le-hobbit et son anneau magique qui rend invisible.
c) Un mystère. Un passé nébuleux, un geste ou une parole qui suggère un non-dit, une langue qu'il ne devrait pas connaître, une prophétie qui parle de lui, etc.
Exemple type : XIII, la BD. Mais il y en a des tas d'autres...
d) De la surprise : à un moment donné, lui donner un vrai choix et voir qu'il prend son destin en main en choisissant une option inattendue. Ça lui donne de la personnalité, le lecteur le respectera plus.
Exemple type : Ulysse disant « non » à Calypso qui lui propose, afin de la garder auprès d'elle, de lui offrir l'immortalité.
e) Il a des défauts.
Un personnage maladroit, qui s'emmêle les pinceaux, ça fait sourire, ça nous le rend sympathique. Un personnage capable d'erreurs et de faiblesse paraîtra toujours plus réaliste et plus humain (vous en connaissez, vous, des gens parfaits ?) et en plus, ça lui permettra de lui donner un défi : les surmonter.
Exemple type : Spiderman (ou plutôt Peter Parker)
20:34 Publié dans Réussir son personnage | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2009
Comment faire aimer votre personnage / Partie II
Les « trucs » qui tiennent à la technique d'écriture
a) Se mettre directement dans sa tête avec une narration à la première personne. Malheureusement, il existe aussi de multiples inconvénients (impossibilité de décrire ce qui n'est pas sous ses yeux ou de parler de choses qu'il ne connaît pas, subordination du style au caractère du personnage etc.).
b) Dans les dialogues, essayer lui donner une âme, de la verve : le rendre surprenant (pas trop non plus, il est difficile de s'identifier longtemps à quelqu'un de trop « typé »).
Exemple type : Han Solo.
c) Dans sa description, trouver les mots, les détails, les images qui font vrai.
Exemple type : Grand-Pas dans l'auberge du Poney Fringuant.
d) Lui donner un passé, dans un flash-back, dans une anecdote racontée par un autre personnage, dans une coupure de journaux ou dans les pensées du personnage lui-même... Pas forcément raconter toute sa vie, lever un petit bout du voile peut suffire. Peu importe la technique et peu importe la longueur, mais faire en sorte qu'il acquière une existence en dehors de l'intrigue immédiate qui nous occupe, cette nouvelle dimension lui donnera de la profondeur.
Exemple type : Dans Réservoir Dogs, le flic infiltré, pour se faire accepter de ses compagnons gangsters, leur raconte une fausse anecdote : comment, pendant qu'il était dans des toilettes publiques avec un gros paquet de drogue sur lui, une demi-douzaine de flics se sont installés devant sa porte avant de se mettre à se dire des blagues entre eux. Le fait de raconter cette anecdote lui permet de "créer" son personnage de gangsters aux yeux des autres, et ça marche.
23:05 Publié dans Réussir son personnage | Lien permanent | Commentaires (0)